Xing Yi Quan ou Hsing I Ch'uan ?
- Philippe Cardon
- 18 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 nov.
Quand on s'intéresse aux arts martiaux chinois, rapidement on peut se demander pourquoi un même style peut s'écrire de deux façons différentes ?
Xing Yi Quan - Hsing I Ch'üan - 形意拳
Bagua Zhang - Pa Kua Chang - 八卦掌
Taiji Quan - T'aï Chi Ch'üan - 太極拳
Le chinois s’écrit avec des caractères et non avec un alphabet. Pour permettre aux étrangers de d’apprendre le mandarin, lire les sons et les transcrire dans un alphabet latin, deux grands systèmes de romanisation ont été créés : le Wade-Giles et le Pinyin.
Le Wade-Giles
Développé par deux sinologues britanniques au XIXe siècle (Thomas Wade dans les années 1850, perfectionné par Herbert Giles en 1892), il fut longtemps le système dominant dans les publications occidentales, en particulier jusqu’aux années 1970. Les œuvres classiques sur les arts martiaux, la médecine chinoise ou le taoïsme utilisaient souvent ce système. Très précis pour l'époque, il pouvaient sembler complexe pour les non initiés.
👉🏻 On écrira alors Hsing I Ch'üan, Pa Kua Chang, T'aï Chi Ch'üan, etc.
Le Pinyin
Le Pinyin, créé en 1956 sous l’impulsion de la République populaire de Chine, devient en 1982 le standard international recommandé par l’ONU. Il vise à simplifier l'apprentissage du mandarin et remplacer les multiples systèmes existants, dont le Wade-Giles.
👉🏻 On écrira alors Xing Yi Quan, Bagua Zhang, Taiji Quan, etc.

Les arts martiaux chinois ont été introduits en Occident alors que le Wade-Giles était encore largement utilisé. Si le Pinyin est aujourd’hui la norme internationale et reflète la prononciation moderne, le Wade-Giles reste très présent dans la littérature, la tradition martiale et les archives historiques, notamment pour les maîtres formés avant les années 1990.




Merci pour cet éclaircissement! 👌